Informer les navires de l’heure exacte de disponibilité des quais où ils doivent s’amarrer dans leur prochain port d’escale pour qu’ils puissent adapter leur vitesse en conséquence, en particulier dans les 12 heures précédant leur arrivée, telle est la proposition principale émanant de l’étude commandée par le port de Rotterdam à l’institut de recherche TNO, et présentée le 18 octobre dernier au cours de la réunion de l’OMI sur la réduction des émissions polluantes des navires. En complément du slow steaming, proposition que soutient l’État français (cf. 73e Comité de protection du milieu marin:
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« En fournissant aux navires une information précise, 4 % des émissions de CO2 pourraient être évitées, soit 134 000 t chaque année, assure Jan Hulskotte, chercheur à TNO. Pour cela, les porte-conteneurs devraient adapter leur vitesse de navigation de 5 % en moyenne, et arriveraient pourtant à l’heure prévue. Et des économies plus importantes pourraient être réalisées si les navires étaient informés plus de 12 heures avant leur arrivée. » Ces conclusions proviennent de l’analyse par TNO de tous les mouvements de porte-conteneurs dans le port de Rotterdam au cours de l’année 2017.
L’observation des navires sur mouillage au cours de la même période laisse entrevoir une autre source de diminution de la consommation des navires, et donc de la pollution: « Les vraquiers doivent parfois attendre au mouillage pendant des heures, voire des jours, principalement à cause de leurs obligations contractuelles, note Jan Hulskotte. Si ce temps d’attente était plus court en moyenne de 12 heures, on éviterait 35 % des émissions par an, soit 188 000 t de CO2 et de 1 000 t d’oxydes d’azote ».