En 2017, l’activité de transbordement dans les ports de commerce espagnols a représenté 8,5 MEVP (53,5 % du total de 15,9 MEVP) et progressé de 7,2 %. Pendant les huit premiers mois, la hausse a été encore plus forte (+ 11 %).
Trois ports – Algésiras (4 MEVP), Valence (2,6 MEVP) et Barcelone (1,1 MEVP) –, ont concentré plus de 90 % du transbordement l’année dernière. À quatre avec Las Palmas aux Canaries (0,6 MEVP), ils totalisent 98 %.
Algésiras, au croisement de deux grandes flux de trafics mondiaux – entre l’Asie, l’Europe et le continent américain, d’une part, et entre l’Europe du Nord et l’Afrique de l’Ouest, d’autre part – réalise 90 % de son trafic avec du transbordement, un ratio que l’autorité portuaire comme les opérateurs (APM Terminals et Hyundai Merchant Marine) souhaiteraient réduire au profit du trafic export-import, pénalisé par une connexion ferroviaire peu compétitive. Le transbordement est moins dominant à Valence et Barcelone mais représente tout de même respectivement 54 % et 37 %. Sur la côte Nord de l’Espagne, Bilbao, le leader, n’a aucune activité de transbordement. Sur la période récente, l’Autorité portuaire et les opérateurs ont réalisé les investissements nécessaires pour permettre l’accueil des plus gros porte-conteneurs. Ceux-ci sont en cours à Valence. Le transbordement a encore de beaux jours devant lui en Espagne.