Le Havre a encore de la marge pour le conteneur

Article réservé aux abonnés

En 2017, Haropa Port du Havre, le numéro un du trafic conteneurisé français, à enregistré une progression de 14 % des trafics maritimes conteneurisés avec 2,8 MEVP. Et pour 2018, tous les indicateurs semblent au vert. « Au premier semestre 2018, le trafic maritime de conteneurs affiche un record sur l’hinterland avec un total de plus de 1 million d’EVP soit une progression de 1,1 % par rapport au premier semestre 2017 », plante Baptiste Maurand, le directeur général adjoint du GPM, ambitieux mais conscient de son marché particulièrement concurrentiel. « Au-delà de nos infrastructures, de notre accessibilité maritime, la qualité de service est également un élément important pour continuer à développer le trafic conteneur. Notre marge de progrès est à terre. Pour convaincre les clients, il faut optimiser le traitement de la boîte pour la faire sortir plus vite des terminaux et la faire aller plus loin. La numérisation nous y aidera en partie. Soget va déployer son nouveau système. Nous travaillons aussi sur de nouveaux outils qui va nous permettre d’optimiser la traçabilité. Le smart port n’est pas un gadget. » Pour le responsable, la carte des ports peut encore bouger d’ici 20 ans. Et la différence pourrait se faire sur la révolution numérique, la logistique ou encore sur l’approvisionnement en GNL. « Il faut être anticipateur sur tous ces sujets… ».

En juin dernier, le Conseil de surveillance a validé une enveloppe d’investissement globale de 500 M€ sur 5 ans.

Dossier Atlantique?

Au programme des investissements, l’aménagement des derniers postes à quai 11 et 12 sur Port 2000 (150 M€), soit un allongement de 700 m de quai, dont les travaux devraient démarrer en juillet 2019, mais aussi la fameuse chatière qui doit offrir au port un accès fluvial (125 M€). Le tout permettant de parachever définitivement le grand chantier portuaire de la dernière décennie. « C’est fondamental car, depuis deux ans, Port 2000 est proche de la saturation. »

En avril dernier, un avis de concession auprès des acteurs privés a été lancé pour l’exploitation. « La demande est là. Les candidats sont suffisamment nombreux pour que ces postes soient bien exploités », confie Baptiste Maurand. En attendant la chatière qui nécessite des démarches administratives, le port souhaite également optimiser les routes d’accès fluviaux existantes notamment celles assurées par barges.

Le dernier projet intéressant le conteneur consiste à aménager le terminal de l’Atlantique moyennant un investissement de 85 M€. Ces terminaux Nord sont aujourd’hui sur des segments de marché complémentaires avec Port 2000 avec des trafics conteneurs tournés vers l’Afrique ou l’Amérique mais pas au gabarit pour recevoir des très grands porte-conteneurs. « Pour ce dossier, nous ne sommes pas sur le même calendrier que Port 2000. On y travaille. Nous voulons à terme pérenniser un équilibre entre Port 2000 et les terminaux Nord… ».

Dossier

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15