L’activité du port de Séville, établi sur le Guadalquivir, à 90 km de la côte atlantique, repose actuellement sur trois piliers: l’agroalimentaire (trafic annuel de 750 000 t de céréales et 520 000 t d’engrais), la sidérurgie (1,5 Mt) et le commerce avec l’archipel des Canaries (141 000 EVP). Le trafic total a atteint 4,5 Mt en 2017, dont 1,9 Mt de diverses et 2,6 Mt de vracs. Intitulé « La Mer au coeur de l’Andalousie », le nouveau plan stratégique 2025 de l’Autorité portuaire de Séville (APS), parie sur trois nouvelles activités. Il s’agit d’abord des trafics liés aux secteurs innovants, tels que la biomasse et le recyclage. Située dans la riche région agricole de l’Andalousie, Séville veut tirer parti des activités de valorisation. Le port ayant enregistré des implantations industrielles significatives récemment (réparation navale, grosse mécanique, éolien, etc.), le colis lourd figure logiquement parmi les nouveaux secteurs porteurs.
Enfin, l’APS parie sur une intensification de la fonction hub en tirant parti de sa position géographique au sud de l’Espagne et de la qualité de ses infrastructures, pour développer des destinations telles que l’Europe du Nord et l’Afrique de l’Ouest. Le port dispose d’un atout essentiel: son foncier avec ses 850 ha, son million de m2 d’entrepôts et la zone d’activités logistiques (ZAL), qui a connu un développement rapide avec 140 000 m2 quasiment occupés (une extension est prévue). Elle héberge plusieurs opérateurs de renom (Rhénus Logistics, XPO, Decathlon, Leroy Merlin, etc.) tandis que la zone franche (34 ha), opérationnelle depuis 2017, accueille ses premières entreprises.