Avec une capacité moyenne de 2 900 EVP et de 52 porte-conteneurs déployés par neuf armateurs sur le trade Asie, la plus grande unité atteignant 4 900 EVP, l’Afrique de l’Est est loin de son homologue de l’Ouest. Mais fait nouveau, Dynamar lui prédit des échanges commerciaux avec de meilleures perspectives qu’à ceux de l’Afrique australe, grâce à son économie qui devrait croître de 12 % d’ici 2019. Voire les ports de l’Est africain et ceux de l’océan Indien pourraient à terme supplanter l’Afrique australe dans le trafic de conteneurs, les deux zones totalisant 7 MEVP d’ici 2020. La Corne reprend pourtant des couleurs, selon Drewry. Le commerce conteneurisé entre l’Asie et l’Afrique australe a rebondi en 2017 de 5,6 %, plus fort au départ de l’Asie du Nord (+ 6,8 %, à 175 000 EVP) suivie de près par l’Asie du Sud-Est (+ 6,3 %, à 133 000 EVP) et la Chine (+ 4,9 % à 464 000 EVP).
« La reprise actée l’an dernier a mis fin à une série de trois années misérables. Compte tenu du début de l’année et des perspectives économiques plus prometteuses, nous nous attendons à ce que le volume de l’Asie du Sud vers l’Afrique australe dépasse le bon niveau de 2013 », explique un analyste de Drewry. Toutefois, les transporteurs n’ont pris que relativement peu de mesures en termes de services. Il existe actuellement 11 boucles hebdomadaires desservant le trafic Asie-Afrique australe et le dernier ajout important remonte à la fin de l’année dernière, lorsque MSC a lancé le service « Ingwe » en utilisant neuf navires d’environ 8 000 EVP.