Les questions de transport, mobilité et sécurité sont primordiales pour le devenir d’une métropole portuaire. Abidjan n’est pas isolée. D’autres voisines rencontrent des problématiques similaires tout en étant en concurrence les unes avec les autres.
À Téma, port de la capitale d’Accra (Ghana), l’extension du terminal à conteneurs a mobilisé 1,2 M€ d’investissement, incluant la construction d’une route de contournement pour fluidifier et sécuriser les circulations des populations et du fret. Spécificité de ce dossier, ce sont les concessionnaires du terminal, le consortium Bolloré-AMP Terminals, qui ont la responsabilité financière d’un tel aménagement du territoire.
À Dakar, Alassane Diop, directeur général de DP World Dakar, qui prône la construction d’un nouveau port en eaux profondes à Ndayane, à 50 km environ de la métropole, estime qu’« il faut faire avec l’existant jusqu’à ce que des solutions pérennes soient trouvées. Et la solution durable, la seule, est le transfert des activités du port de Dakar à l’extérieur de la ville sur un site plus approprié de façon à rendre ce pan de ville à la ville pour que des activités puissent s’y organiser. C’est cela l’objectif ». DP World exploite depuis 10 ans le terminal à conteneurs qui se situe au coeur de la capitale sénégalaise, ayant ainsi fait passer les volumes manutentionnés de 237 000 conteneurs à plus de 600 000 depuis 2008. La perspective d’une nouvelle intégration ville-port à Dakar passe donc par la libération des pressions conteneurisées sur la métropole et le déplacement de la croissance annoncée en dehors de la ville portuaire historique.