Cela a été maintes fois mis en exergue dans les médias. Le port de Gênes constitue un pilier de l’économie locale, tant pour la ville et la province que pour la région Ligurie qui forme, avec Turin et Milan, le « triangle industriel » italien.
Complexe portuaire bénéficiant d’une frange littorale de 22 km et de 25 terminaux multiservices dont plusieurs à conteneurs (San Giorgio, Consorzio Bettolo, Spinelli, Messina Terminal), le port ligure revendique la première place en Italie pour son trafic global (69 Mt) et de conteneurs (2,622 MEVP). Gênes est aussi un port de passagers (4,2 millions), dont 1,2 million de croisiéristes, trafic tiré par le fleuron local, Costa Croisières, n° 1 européen du secteur. En croissance de 14 % entre 2016 et 2017 sur le segment du conteneur (plus modeste entre 2015 et 2016, de 2,242 à 2,297), il a ainsi gagné quelques rangs (du 72e au 69e) au sein du cénacle des places portuaires « millionnaires », selon Dynamar. Maersk et MSC représenteraient 35 % du trafic de ce segment.
Le président du port, Paolo Emilio Signorini, craint que les événements viennent sabrer la dynamique de croissance de ces dernières années et estime que cette année pourrait se solder par une « perte de trafic de 10 % ».
En deux décennies, après avoir absorbé la phase des tensions sociales des années 1990 liées aux réformes, 670 M€ auraient été investis dans les terminaux par les opérateurs, défend l’autorité portuaire de Gênes.