Les aides du gouvernement coréen à son industrie navale ne passent toujours pas auprès du Japon et du Danemark, en particulier les plans de sauvetage d’un montant total voisin de 11 Md$ qui ont maintenu DSME à flot, le dernier en date en mars 2017, à 2,6 Md$. Ce qui, selon eux, a engendré une distorsion de concurrence en permettant au chantier coréen de casser les prix pour obtenir des commandes. Ayant en début d’année demandé à Séoul des explications, Tokyo s’est vu objecté que ces aides ne venaient pas de l’État mais de créanciers qui ont pris leur décision en toute indépendance, en se basant sur la situation financière et les perspectives d’avenir du chantier, bien qu’elles aient été pour l’essentiel accordées par des entreprises publiques, en l’occurrence la Korea Development Bank et l’Export-Import Bank of Korea. Face à cette fin de non-recevoir, le gouvernement japonais devrait prochainement porter plainte contre la Corée auprès de l’OMC et demander la création d’un panel. De son côté, n’ayant rien obtenu de l’OCDE, le Danemark a demandé à l’UE de vérifier si ses actions sont conformes au traité de libre-échange qu’elle a conclu avec les Européens. Des démarches qui pour l’instant n’inquiètent pas outre mesure les autorités coréennes et les chantiers navals, rappelant que ce n’est pas la première fois que les Japonais menacent, sans effets.
Tribune libre
Pourquoi les aides coréennes ne passent-elles pas?
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