« Un port français à quelques kilomètres seulement des côtes du continent nord-américain », vante la plaquette de présentation de ce port d’intérêt national. Aujourd’hui, Saint-Pierre, en mesure d’accueillir des navires jusqu’à 300 m et de 9,5 m de tirant d’eau, se verrait bien une base d’éclatement de conteneurs à destination de l’Amérique du Nord, alternative aux ports du Canada et des États-Unis, « fortement syndiqués et soumis à une législation contraignante en matière de nationalité des équipages et de la fiscalité », note le document produit par le CESE sur les ports ultramarins. L’objectif serait de créer un hub de transbordement modeste d’une capacité de 100 à 200 000 conteneurs qui desservirait les ports canadiens comme Montréal et Québec, à faible tirant d’eau. Le coût total du projet (infrastructures et équipements) est estimé à 300 M€. Selon les estimations du ministère des Outre-mer, 50 à 100 M€ pourraient être défiscalisés. Aussi, il est actuellement difficile d’anticiper les opportunités offertes par l’ouverture de la route de la route du Nord-Ouest. Mais cette nouvelle route de navigation, déjà praticable, est une autre opportunité à terme pour le port de la Collectivité d’outre-mer.
Quelle place sur la scène internationale pour les ports d’Outre-mer?
Nouvelle route arctique: une opportunité pour Saint-Pierre-et-Miquelon?
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