Le destin manqué de Longoni

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L’océan Indien ne » compte que peu d’établissements portuaires au trafic supérieur au million de tonnes. Aux Seychelles, Port Victoria, éloigné des grandes routes maritimes, est l’archétype du port « feederisé » desservi par des navettes au départ du Kenya, de La Réunion ou de Maurice. Si Madagascar affiche 17 ports, seuls deux constituent des fenêtres maritimes: Tamatave (3,1 Mt, dont 206 000 EVP) et Ehoala, port minéralier.

Situé sur l’île principale de Grande-Comore, le port de Moroni, géré par Bolloré, est disqualifié par son faible tirant d’eau. L’autre port comorien, Mutsamudu, que Maersk et la compagnie de feeders UAFL auraient aimé en faire un hub régional, peine à se distinguer. À une centaine de kilomètres, Longoni à Mayotte dispose des qualités techniques pour être une escale des porte-conteneurs. En investissant dans un second quai à conteneurs (mis en service en 2010) pour un coût de 62 M€ financés par l’État et le Département, la collectivité départementale (autorité portuaire) portait l’ambition d’en faire un « hub européen de référence en moins de 5 ans ». Les autorités gageaient sur l’accroissement des échanges lié à l’exploitation des ressources en hydrocarbures identifiées autour du canal du Mozambique. Géré en DSP par la société privée Mayotte Channel Gateway (MCG), Il fais les frais du conflit opposant l’autorité concédante au délégataire. Avec 60 000 boîtes traitées alors qu’il dispose d’une capacité de 100 000 EVP, il reste un établissement secondaire alors qu’il s’imposait naturellement comme une plateforme de desserte sous-régionale des Comores et du nord de Madagascar.

Quelle place sur la scène internationale pour les ports d’Outre-mer?

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