CMA CGM, qui vient d’accueillir dans sa flotte le deuxième (Le Mermoz) des trois porte-conteneurs de plus de 20 000 EVP, plus grand navire battant pavillon français, a enregistré au premier trimestre une perte nette de 77 M$, en dépit d’une croissance de son activité de 17 % (5,41 Md$ de chiffre d’affaires, 4,6 Md€) et des volumes transportés de 15 %, à 4,95 MEVP, en partie grâce aux flux tirés d’Ocean Alliance, accord conclu avec les trois principaux armateurs asiatiques.
Cela n’a toutefois pas suffi à maintenir la marge opérationnelle en territoire positif (– 1,6 % sur le trimestre, contre + 5,5 % sur la même période de 2017).
Le groupe AP Møller-Maersk avait soldé 2017 sur la perte de 1,2 Md$ (1,02 Md€) mais avait limité l’érosion grâce à sa branche Transports, sur laquelle il est en train de se recentrer. Maersk Line avait en effet enregistré un résultat positif de 541 M$ après une perte de 376 M$ en 2016.
Mais à l’issue des trois premiers mois de l’année, Søren Skou, le PDG du groupe encore familial a dû concéder une certaine déception à l’égard des résultats de la branche de transport maritime de conteneur qui a dégagé un Ebitda de 492 M$ (420 M€) sur trois mois, en deçà des attentes du marché.