Naval Group (ex-DCNS) se lance dans un nouveau métier. Sur les 13 000 salariés que compte le groupe, 150 personnes, dont 40 dans sa nouvelle usine de Cherbourg, vont travailler à la production d’hydroliennes. Une première.
Il s’agit de construire dans un premier temps 25 machines de 16 m de diamètre par an dont 7 seront immergées dès 2020 dans le raz Blanchard tout proche et dont les courants sont parmi les plus puissants au monde. Une première ferme hydrolienne d’un potentiel de 5 GW qui devrait produire suffisamment d’électricité pour alimenter 13 000 foyers normands.
Un hub dans le domaine des ENR?
Cette diversification, annoncée depuis quelques années déjà, s’ajoute à celle déjà entamée dans la production de matériels (portes, sas, caissons…) pour le nucléaire civil. Dès le mois de juin prochain devrait être lancée la mise en route progressive d’une chaîne d’assemblage d’hydroliennes dans une usine de 5 500 m2 sur un terre-plein spécialement aménagé pour l’occasion.
Pas moins de 100 millions d’euros ont en effet été investis ces dernières années par PNA (Ports Normands Associés) pour doter le port de Cherbourg d’un terre-plein de 11,5 ha sur la mer, du premier quai dit « colis lourds » de France pouvant supporter des charges de 15 t au m2 et de près de 90 autres ha réservés à des activités industrielles adjacentes. Un investissement qui profite à l’hydrolien mais aussi à l’éolien offshore puisque le danois LM Wind Power, leader mondial de l’éolien, doit lui aussi lancer dès? juin la production de pâles d’éoliennes de plus de 88 m de long. De Cherbourg devraient être alimentés des sites allemands, britanniques et américains. Le port du Cotentin se positionne ainsi pour devenir le « hub » du marché européen et nord-américain dans le domaine des énergies marines renouvelables.