La Corée s’implique dans la propulsion au GNL

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Le gouvernement coréen va commander en août deux vraquiers de 200 000 tx propulsés au GNL. Hyundai Heavy Industries, Samsung Heavy Industries et DSME sont sur les rangs pour construire ces navires qui serviront au transport de minerai ou de charbon entre la Corée et l’Australie. Aucune précision n’a été donnée sur les entreprises susceptibles de les exploiter ou de les affréter mais il pourrait s’agir de la Korea Electric Power Corporation, qui possède une mine de charbon dans ce pays ou de l’aciérie Posco qui s’y approvisionne en fer.

L’objectif des autorités est double: permettre aux chantiers coréens d’amortir leurs investissements en recherche sur les navires propulsés au GNL et leur donner l’occasion de montrer que dans ce domaine ils ont l’expertise pour construire d’autres bâtiments que des méthaniers et des pétroliers, composant aujourd’hui la quasi-totalité de leurs commandes sur ce créneau. Les Coréens sont en effet convaincus que la propulsion au GNL est l’avenir de la construction navale, nouvelles normes environnementales obligent.

Des aides aux armateurs

Pour l’heure, un seul navire de ce genre est toutefois en service dans le pays. Le Green Iris, construit par Hyundai Mipo et lancé en avril. Un vraquier de 50 000 tx appartenant à la compagnie Ilshin affrété par Posco pour du transport côtier de calcaire.

Pour accélérer la transition, l’État va accorder des aides aux armateurs remplaçant d’anciens vaisseaux par des unités utilisant le GNL et va financer la construction d’installations de soutage de GNL dans les ports de Busan et Ulsan ainsi que des recherches sur ces équipements.

Au niveau mondial, le nombre de ces navires en service ou en commande progresse rapidement. Sans compter les méthaniers, il est à ce jour de 254, une centaine de plus qu’il y a un an. CMA CGM a choisi le GNL comme carburant pour les neuf porte-conteneurs de 22 000 EVP commandés à la China State Shipbuilding Corporation. Les coréens HHI et Samsung Heavy construisent chacun quatre pétroliers Aframax de 114 000 tx et 113 000 tx pour Somvcoflot et AET. Mais, les plus en pointe sont les compagnies de croisières avec 42 navires en commande dont de gros paquebots en construction en Europe. Quatre chez STX pour MSC et douze chez Meyer Werft pour le groupe Carnival, Royal Caribbean et Disney Cruise. Le premier à prendre la mer sera l’AIDAnova, de 183 900 tx, qui fera ses débuts aux Canaries en décembre.

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