Le monde n’en fait qu’à sa tête et il ne s’astreint à aucune diète. Les sources d’imprévisibilité volent en escadrille. Déchaînements climatiques (ouragan, quand il rafale). Déferlements technologiques (hackers, quand ils s’attaquent aux systèmes d’informations). Foucades commerciales (escalade de taxes, quand elles dérèglent les flux). Tensions géopolitiques (terrorisme, quand il se prend pour Dieu et ses disciples). Approximation des gouvernances politiques (Espagne et Italie, quand elles défient l’Europe)… Rompu par nature aux expériences à haut risque, le secteur maritime doit affronter de nouvelles instabilités dans le cadre d’un ordre mondial en constante reconfiguration et s’aventurer dans des zones non cartographiées jusqu’à présent. C’est le propre de l’assurance d’être un îlot de capital-risque. La filière française de l’assurance maritime et transport a elle-même beaucoup à faire. Se construire un pré carré de qualité. Récupérer un peu de son aplomb sur la scène mondiale. Créer un contrepoint à la place de Londres. Défier « l’organisation des Lloyd’s britanniques ou du Cefor norvégien »… C’est le basculement qu’elle entend opérer avec des initiatives comme « ParisMat, le marché français de l’assurance maritime, aviation et transport ». Telle la matrice d’un rebond pour bétonner une position à l’international en mode « meute » et jeu collectif.
Édito
Flottement dans la ligne suivie
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