Les mutations majeures dans le secteur maritime – dématérialisation et automatisation – proviennent des ports, rappelle Paul Tourret, directeur de l’Isemar (Institut supérieur d’économie maritime), qui dans une étude a résumé « 20 ans d’apports technologiques ».
Désormais, le navire et le conteneur entrent dans la vaste sphère des objets connectés, qui rendent tout véhicule de transport extrêmement bavard, en temps réel, de bout en bout de la chaîne (sa localisation, son respect du planning, sa température, son intégrité …).
Le conteneur rendu « intelligent », en partie par la start-up marseillaise Traxens, dans laquelle l’armateur français CMA CGM a investi, est une illustration de la manière dont il peut être aujourd’hui monitoré (jusqu’à être capables de détecter une ouverture de porte dans une situation anormale ou l’état de la fixation sur le navire).
La start-up a déjà équipé plus de 5 000 conteneurs et de 1 000 wagons de fret.
Avec sa plateforme XChange, Marlink, pionnier des solutions télécoms pour le secteur maritime, permet par exemple par le traitement des données de réduire la consommation de carburant.
La collecte en temps réel des informations transmises par les boîtiers électroniques permet certes des gains précieux pour l’optimisation logistique mais aussi d’ouvrir les portes à la maintenance prédictive (anticiper les pannes avant qu’elles ne surviennent). D’ici peu, on pourra peut-être même imprimer la pièce défectueuse via l’impression 3D au port d’escale…