Le conseil de surveillance de Haropa-port de Rouen a acté début avril 2018 l’achat d’un nouveau dock flottant à l’horizon 2019-2020. L’outil devrait ainsi contribuer à la pérennisation de la réparation navale sur le port normand. L’achat d’un équipement, neuf ou d’occasion récente, figure parmi les priorités stratégiques 2014-2019 de Haropa-Port de Rouen. Cet investissement d’un coût estimé à 20 M€ va bénéficier du soutien de l’État, de la région Normandie et de la métropole Rouen-Normandie. Le port, lui, autofinancera la moitié de l’investissement. L’objectif est de disposer d’un dock équipé de son outillage (grue de 15 t) d’une longueur similaire au dock actuel qui mesure 150 m. Le nouvel équipement devra être plus large, 35 m au lieu des 25 m actuels. L’achat devrait intervenir en 2019. La mise en service est prévue sur 2019-2020.
À l’heure actuelle, Rouen est l’un des rares grands ports maritimes français à disposer d’un dock flottant et d’un centre de réparation navale. Ce centre emploie une cinquantaine de salariés. Il est structuré autour d’un atelier électricité-menuiserie-peinture, d’un atelier mécanique et d’un atelier chaudronnerie-tuyauterie. Le dock actuel situé à Saint-Gervais permet de mettre au sec des navires de 14 000 t, de 150 m de long par 25 m de large pour 7 m de tirant d’eau. Il peut ainsi assurer des arrêts techniques, des interventions d’urgence, des contrôles, des remplacements de pièces ou encore des transformations de bâtiments. Le dock est équipé de deux grues de 10 et 15 t. Datant de 1927, l’outil est au fil des années devenu obsolète et ne peut plus répondre aux besoins du centre de réparation navale.
Si la vocation première du centre a toujours été d’assurer l’entretien des engins nautiques de Haropa-Port de Rouen, notamment les dragues, la structure est aujourd’hui considérée par les responsables de Haropa comme une offre de services de premier plan pour l’ensemble des bateaux naviguant sur l’axe Seine qu’ils soient paquebots fluviaux, bacs, remorqueurs, automoteurs, pousseurs ou encore unité de plaisance. Avec les formes de radoub du Havre, le nouveau dock de Rouen devrait ainsi participer à la complémentarité des outils de réparation navale.