C’est à l’automne 2013 que le Premier ministre chinois, Xi Jinping, a lancé un programme appelé One Belt One Road Initiative (Obor), dont le but est de rouvrir les liens millénaires entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Autrement dit, une nouvelle route de la soie. « Quatre ans après son lancement, Obor Initiative est devenu une réalité », a déclaré le Premier ministre chinois en 2017 à Pékin. Le projet s’est matérialisé très vite. Des trains réguliers relient chaque semaine des villes du centre de la Chine à des plateformes multimodales européennes. Chengdu est à 12 jours de Lodz, en Pologne. Deux jours plus tard, soit en 14 jours, les villes de Lyon, Paris, Munich ou Rome sont desservies par voie routière. D’autres opérateurs partent de Chine pour rejoindre le port de Riga ou encore Zeebrugge. Londres a reçu son premier train direct depuis la Chine après avoir été recomposé sur le port allemand de Duisbourg. Cette route Est-Ouest présente de nombreux embranchements. Les Chinois investissent pour qu’elle devienne la colonne vertébrale d’un réseau qui disposerait de lignes capillaires avec les pays du Moyen-Orient, voire jusqu’en Afrique. Comme bémol à la nouvelle route de la soie, il faut noter qu’un train complet peut charger jusqu’à 140 EVP quand un navire dispose d’une capacité pouvant aller jusqu’à 20 000 EVP. Le train ne constituera jamais une concurrence directe du maritime mais interviendra comme une alternative, soit à l’aérien parce qu’il est moins cher, soit au maritime quand les ports souffrent de congestion.
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Une initiative chinoise
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