Les émissions polluantes des paquebots escalant à Bordeaux vont être mesurées pendant plusieurs mois afin de vérifier leur niveau de nocivité sur les habitants. Facteur de développement prisé par les ports et les municipalités, la croisière fait aussi l’objet d’une surveillance particulière quant à son caractère polluant pour les riverains des terminaux.
Face à l’inquiétude de ces derniers, la pollution atmosphérique dégagée par les paquebots qui s’amarrent durant la saison touristique sur les quais de Bordeaux, en plein centre-ville, est donc mesurée depuis quelques jours par l’agence Atmo Nouvelle-Aquitaine.
« Depuis quelques années, Bordeaux accueille des navires qui accostent au port de la Lune. Cette activité suscite des interrogations chez les riverains, les élus et les gestionnaires bordelais quant à son impact sur l’environnement », a expliqué cet observatoire régional de l’air.
Durant deux mois, l’agence va étudier l’impact à quai de quelque 13 paquebots qui sont attendus à Bordeaux, généralement des navires de croisière maritime qui font une halte de 24 à 48 heures durant laquelle ils font tourner leurs moteurs diesel pour produire de l’électricité.
La croisière fluviale concernée
Atmo mesurera également la pollution générée par les navires de croisière fluviale, concernant cette fois-ci des bateaux bien plus petits qui naviguent dans l’estuaire pendant la saison touristique. Ceci avant l’électrification à venir des pontons qu’ils utilisent.
Cette électrification n’est pas possible pour les énormes paquebots dont le fuel soufré inquiétait déjà l’an dernier les élus écologistes de la ville. L’Atmo mesurera ainsi notamment les particules en suspension (PM10), les oxydes d’azote (NOX), et le dioxyde de soufre (SO2).
Depuis quelques années, une cinquantaine de paquebots font escale à Bordeaux à la belle saison, une manne supplémentaire pour un tourisme en plein développement. Les résultats de cette étude seront connus en septembre.