Costa Croisières a renforcé son ancrage dans l’écosystème portuaire marseillais en signant le 17 avril 2018 un partenariat avec le Grand Port maritime de Marseille-Fos (GPMM). En s’engageant à travailler sur la réduction des émissions polluantes, le développement de la réparation navale et la formation, la compagnie de croisières entend améliorer son acceptabilité vis-à-vis des populations.
Populaires et génératrices de retombées économiques, les croisières sont de plus en plus décriées en raison des nuisances qu’elles génèrent dans les villes portuaires. Le groupe Carnival se pose désormais comme un acteur de l’économie locale dans les ports touchés en scellant avec eux des partenariats plus ou moins poussés.
« Nous ne voulons pas être une menace à la qualité de vie, la croisière doit être bénéfique à tous! », a déclaré le PDG de Costa Croisières, Michael Thamm. En signant un accord avec Marseille-Fos, le port et le représentant du groupe Carnival annoncent leur volonté de travailler main dans la main sur la réduction des émissions des gaz d’échappement des paquebots à quai. Les unités en service sont progressivement équipées de nettoyeurs de fumées (scrubbers) et les constructions neuves seront désormais à propulsion gaz naturel liquéfié. En avril et novembre 2019, seront mis à l’eau l’Aida-Nova et le Costa-Smeralda, deux navires au GNL sur la centaine de navires qui composent la flotte de Carnival. Le GNL n’étant pas pour autant un carburant neutre pour l’environnement, d’autres techniques telles que le branchement à quai sont à l’étude. « Nous souhaitons travailler avec une société de classification internationale pour mesurer l’effet des scrubbers. La consommation électrique d’un paquebot à quai se situe entre 4 et 6 MWh, c’est un sujet technique qui n’est pas simple », reconnaît la présidente du directoire du GPMM, Christine Cabau-Woehrel, qui n’exclut aucune piste.
Costa Croisières a annoncé également la construction d’un entrepôt destiné au stockage des pièces de rechange lors des arrêts techniques et étudier la création d’un centre de formation à Marseille.