Une fusion entre Zeebrugge et Anvers n’aura qu’un impact marginal

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Les discussions qui reprendront en mai devraient permettre de déboucher sur une plus grande coopération entre Anvers et Zeebrugge, voire une fusion des deux ports. Chacun énonce ses arguments. Des négociations qui interviennent, pour certains, dans le contexte des prochaines élections communales.

Au chapitre des arguments zeebrugeois en faveur de la fusion, cela se traduirait par une économie pour les armateurs et les chargeurs, qui se répercuterait par une baisse de moitié des droits de port et une diminution des implications administratives. Des navires touchant les deux ports ne paieraient qu’un seul droit de port. D’aucuns plaident pour une ligne ferroviaire directe entre les deux ports, voire jusqu’à North Sea Port (Gand/Terneuzen/Flessingue). Ce même plaidoyer se tient également pour de meilleures liaisons fluviales.

Côté anversois, les partisans de ce projet sont ouverts à la coopération, qui a d’ailleurs déjà été entamée, mais sans être demandeur d’une fusion. Néanmoins, ils refusent l’idée d’un partage des trafics. Peu importe le résultat, l’impact serait marginal pour Anvers et sans apporter de valeur ajoutée. En outre, il faut que les autres acteurs, à savoir les armements, les opérateurs de terminaux et autres intervenant participent à ce débat. Pour les armements et manutentionnaires, l’idée de considérer Zeebrugge comme premier port de déchargement et Anvers par la suite comme port de chargement n’a aucun sens. Malgré l’application d’un seul droit de port, il y aura toujours des frais, notamment de remorquage, et il paraît difficilement envisageable qu’un navire remonte et descende l’Escaut – soit 16 heures de navigation – uniquement pour charger. Quant aux transbordements de conteneurs, il est plus économique pour un armateur de traiter l’ensemble d’une escale à un seul terminal où l’importance du volume global à une influence sur son tarif de manutention. Au niveau de la communauté portuaire, les responsables restent pragmatiques: les navires vont où se trouvent la marchandise. Au niveau de la Fédération maritime d’Anvers, la coopération peut éventuellement jouer pour la recherche de trafics ou une attitude commune face au Brexit sans voir un intérêt à procéder à une fusion. Une crainte demeure. Celle de voir des interférences politiques bloquer le projet de la darse Saeftinghedok, dont Anvers aura rapidement besoin.

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