Des rapports

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Les rapports du Comité d’orientation des infrastructures et de Jean-Cyril Spinetta sur la modernisation du ferroviaire sont pris avec beaucoup de sérieux en France. Vu depuis l’étranger ces deux rapports sont perçus comme une nouvelle ambiguïté française. Un lecteur marocain partage ses interrogations.

« La démocratie à la française est devenue une véritable leçon de sciences politiques, mais qu’il doit être compliqué de vivre dans un pays où tout et son contraire font les choux gras de la presse. J’ai lu avec attention vos articles sur le rapport remis le 1er février par le Comité d’orientation des infrastructures, présidé par Philippe Duron, ainsi que celui sur la modernisation du ferroviaire, qui a suivi, deux semaines plus tard, par Jean-Cyril Spinetta. À la lecture de vos articles, je me suis penché sur une lecture approfondie des deux rapports. Dans celui du Conseil d’orientation des infrastructures, j’ai relevé une phrase qui me paraît importante: « Conforter le fret ferroviaire là où il est pertinent ». Dans ce chapitre, le Conseil d’orientation des infrastructures affirme que le fret ferroviaire doit se concentrer sur les grands corridors et la desserte des ports tout en gardant en vue le maintien d’un réseau capillaire.

Le rapport de Jean-Cyril Spinetta pose à peu de choses près le même constat. La grande majorité du fret ferroviaire emprunte le réseau capillaire. Or, dans son document, il appelle à sortir du réseau ces lignes peu fréquentées.

Quand nous sommes des industriels étrangers importateurs sur votre territoire, nous entendons régulièrement le gouvernement appeler à un report modal. Cependant, à la lecture de ces deux rapports, il ne me paraît pas certain que le fret ferroviaire sera développé pour répondre aux exigences et aux besoins de nos préoccupations. Verrons-nous le fret ferroviaire pris à sa juste mesure? Que va-t-il sortir de ces deux rapports qui, selon la lecture que nous en avons faite, nous apparaissent plus contradictoires que complémentaires? Nous sommes des industriels marocains qui importons une grande partie de notre production en France par voie routière. Les changements de nos circuits logistiques vers le ferroviaire attendront, à notre grand désarroi ».

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