Une vingtaine de ports méditerranéens ont adhéré, ce 8 février 2018, à Marseille à l’association MedPorts. Portée sur les fonts baptismaux par le port de Marseille, cette association lancée au terme de deux jours de débats dans la cadre de MedPorts Forum, vise à jeter les bases d’une collaboration sur des problématiques communes.
Immigration clandestine, pollution maritime, avitaillement au gaz, formation… Les ports de Méditerranée qui ont pris l’habitude, depuis 2016, de se retrouver à Marseille lors du MedPorts Forum ont décidé d’aller plus loin en créant une association. « L’association a Marseille pour siège. Nous allons élire un bureau, définir le budget avant de décider des thèmes sur lesquels nous allons travailler en priorité. Par exemple, cela peut concerner l’avitaillement des navires au GNL », explique Christine Cabau-Woehrel, présidente du directoire du port de Marseille-Fos, qui porte ce projet depuis 2016.
D’ores et déjà, les ports algériens (Arzew, Bejaïa et Skikda), tunisiens (via l’OMMP), espagnols (Valence et Algésiras), italiens (Civitavecchia et Venise) ont répondu présent tout comme Damiette, Malte, Koper, Durres, Beyrouth. En France, Toulon et Bastia ont rejoint l’association qui pourrait rapidement s’agrandir aux ports marocains, à Tarragone, à la Turquie (Marport), à Sète et à Monaco. « Les ports algériens espèrent ainsi améliorer la sécurité maritime, l’informatique, les données climatiques, désenclaver les régions subsahariennes et endiguer l’immigration clandestine qui génère tant de drames humains en Méditerranée », ont indiqué Mouilatt Lakhar et Tanfour Imad, respectivement présidents des ports d’Arzew et de Skikda. Pour le président de Serport, Mohamed Yassine Hafiane, les ports de la rive Nord peuvent nous aider à former les jeunes de la rive Sud. Chaque port verse une cotisation annuelle de 4 000 €. Deux grands absents à cette signature: Gênes et Barcelone. Ces deux grands ports méditerranéens sont pourtant associés à Marseille depuis de nombreuses années au sein d’Intermed Gateways. Les voies de la coopération sont parfois impénétrables…
Un nouveau partenariat pour l’Iper au Liban
L’ESA, une grande école de management dédiée à la formation de cadres et de dirigeants du Liban et du Moyen-Orient, vient de lancer un certificat en transport maritime et logistique (Certificate in Shipping and Logistics). Cette nouvelle formation est développée en partenariat avec l’Iper (Institut portuaire d’enseignement et de recherche) de l’EM Normandie au Havre et CMA CGM. Cette formation vise à fournir une expertise approfondie du marché du transport maritime. Elle s’adresse principalement à des professionnels d’entreprises portuaires, plus particulièrement les agences maritimes souhaitant développer ou consolider leurs connaissances en exploitation de terminaux, de gestion de conteneurs, de droit du transport maritime et douanier ou encore en matière de systèmes d’information portuaire. Dispensé à Beyrouth, le programme en anglais est composé de quatre modules de formation en deux jours. L’Iper commercialisera également la formation auprès de sa clientèle francophone dès 2018. Elle sera proposée au Havre et pourra être en partie délocalisée en France ou à l’étranger dans des entreprises.