Sous la bannière de l’environnement

Article réservé aux abonnés

« La place portuaire est une bonne zone d’expérimentation pour l’écologie industrielle », observe Bernard Plisson, en charge de l’environnement au port de La Rochelle, « parce qu’il y a une densité d’entreprises et une quantité de matériaux échangés ». C’est pour cette raison que le port et l’Union maritime ont répondu, il y a deux ans, à un appel à projets lancé par l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, et c’est devenu un territoire expérimental, avec trois autres de la région.

Rémi Justinien a été embauché conjointement par le port et l’Union maritime comme animateur. Il a rencontré toutes les entreprises de la place portuaire et même parfois de ses abords et établi un diagnostic des flux. Il a défini avec elles les thématiques sur lesquelles travailler ensemble: biomasse produite notamment par les résidus de céréales, matériaux et déchets du bâtiment, bois et palettes, énergie, mobilité… Puis il a réuni les entreprises pour passer de la réflexion à la faisabilité.

Recycler palettes, eau de pluie et grains

Plusieurs de ces idées, les plus simples, se sont déjà concrétisées. Ainsi, un parking a été aménagé près du pôle de réparation navale avec le béton concassé produit par la destruction d’un blockhaus voisin. Avec à la clé une économie de 19 000 € sur les matériaux. En bordure des quais céréaliers cette fois, ce sont les résidus de cargaison qui pourraient être recyclés pour l’alimentation animale.

Rémi Justinien donne aussi l’exemple d’une société d’électricité du port qui reçoit ses matériels par palettes. Ces palettes partaient auparavant avec les déchets et se traduisaient par une facture sur le traitement des ordures. Désormais, une autre entreprise de galvanisation les récupère pour stocker ses produits galvanisés. L’eau de pluie collectée à partir des toitures des hangars du port pourrait servir à la station de lavage qu’a construite l’entreprise de transport Sarrion.

Quant aux projets qui nécessitent davantage d’investissements, ils se réaliseront dans un second temps. L’un d’eux porte sur la méthanisation des 3 000 à 5 000 tonnes de biomasse générée chaque année par le port. Le gaz obtenu pourrait servir de GNV (gaz naturel pour véhicules). La solarisation des hangars et de la base sous-marine est désormais maîtrisée. L’expérience acquise par le port sur le sujet intéresse désormais BLP et le port de pêche voisin.

L’actualité

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15