Le développement de la pâte à papier et de l’éolien offshore

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L’objectif est d’atteindre un trafic de 12 Mt par an, alors qu’il flirte actuellement avec les 10 millions de tonnes, et d’accroître le report du transport terrestre sur le rail de 20 %, sachant que La Rochelle a déjà quelques longueurs d’avance en la matière.

Grâce aux aménagements prévus, Chef de Baie est destiné à devenir un hub pour la pâte à papier, la porte atlantique de ce trafic. Le port aime rappeler qu’il est le deuxième européen pour ce trafic, certes très loin derrière Flessingue, mais clairement spécialisé lui aussi. Déjà, il a réalisé des opérations spots en réceptionnant de grands navires de pâte à papier dont la marchandise est ensuite repartie par mer vers la péninsule Ibérique. L’objectif est donc d’organiser encore davantage ces trafics et de desservir à partir de La Rochelle l’Europe du Sud, l’Espagne et le Portugal dans un premier temps et, à terme, pourquoi pas l’Italie, les pays du Maghreb et l’Ouest du Royaume-Uni.

Toujours pour optimiser l’exploitation portuaire et accompagner l’évolution du commerce maritime, la partie Est de Chef de Baie, celle où sera aménagé un nouveau terre-plein, sera dédiée aux conteneurs. Ce trafic est encore dérisoire à La Rochelle et porte sur quelque 10 000 unités par an. Il s’agit cette fois de pouvoir répondre à la demande de l’hinterland en la matière. « Nous ne voulons pas perdre des trafics qui se conteneuriseraient à la marge », observe Philippe Guillard. « Cela peut concerner le bois ou tout autre marchandise ».

En complément de Saint-Nazaire

L’autre trafic que cible particulièrement le port rochelais est celui de l’éolien offshore. Avec les programmes sur le point de se concrétiser des champs d’éoliennes en mer de Saint-Nazaire et de l’île d’Yeu, émerge un énorme besoin de surfaces à terre. Depuis les origines de ces projets, La Rochelle s’est positionnée pour proposer ces surfaces disponibles. Et le port a mis les bouchées doubles sur le comblement de La Repentie afin de disposer de ses 35 hectares de plateforme le moment voulu.

Avec le projet d’aménagement d’un troisième quai sur l’anse Saint-Marc dédié aux colis lourds, La Rochelle affirme encore davantage son positionnement. Pas question pour autant d’une concurrence avec Saint-Nazaire, qui constituera le hub logistique de ces opérations. Mais ses surfaces disponibles, une quinzaine d’hectares, ne suffisent pas à en accueillir la totalité des opérations. La Rochelle viendra donc compléter le dispositif et la plateforme de l’anse Saint-Marc sera utilisée pour le montage des éoliennes.

« Il ne s’agit pas seulement des programmes d’éolien offshore, mais aussi d’éoliennes flottantes, par exemple », souligne Michel Puyrazat, président du directoire et directeur général. « Il va y avoir une explosion des ressources liées à la mer ». Le port a déjà acquis une grande compétence en matière de manutention des éoliennes terrestres et a déjà réaménagé ses accès pour pouvoir sortir du port des pales passées au cours des dernières années de 63 à 75 mètres de long. Il compte la mettre à profit pour les projets à venir en matière d’énergies renouvelables.

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