Le concept de « hub port » s’est appliqué jusqu’à présent dans les trafics de marchandises diverses. Il a surtout été utilisé pour les terminaux à conteneurs, voire dans des cas moins développés pour l’automobile ou encore pour les céréales. Aujourd’hui, le concept de « hub port » prend une nouvelle dimension et se décline dans les trafics de GNL. Depuis le début de l’année, deux exemples de transbordement direct de navire à navire de GNL se sont opérés dans les ports de Nantes-Saint-Nazaire et de Dunkerque.
À Saint-Nazaire, le 12 janvier, le méthanier brise-glace Fedor-Litke, d’une capacité de 170 000 m3, a transbordé directement une cargaison de GNL dans le navire LNG-Juronjin (155 000 m3 de capacité). Sans entrer dans les cuves du terminal exploité par Elengy, la cargaison a pu être transbordée, « en toute sécurité », pour ensuite repartir vers une autre destination. Une opération qui a permis au navire brise-glace de retourner plus rapidement s’approvisionner au site de Yamal, en Russie. Pour réaliser ce type d’escale, Elengy, exploitant du terminal méthanier de Saint-Nazaire, a réalisé de nombreux travaux et notamment la rénovation et la modernisation des appontements et l’installation de compresseurs qui permettent de récupérer les évaporations de gaz.
À Dunkerque, une opération de rechargement de GNL est intervenue le 2 février. Le Provalys, d’une capacité de 155 000 m3, est venu charger au terminal de Dunkerque pour acheminer sa cargaison vers une autre destination. Ce système de déchargement et de rechargement reste relativement rare puisqu’il nécessite des travaux sur le terminal. Le terminal Dunkerque GNL procède actuellement à des travaux pour permettre de recharger des navires à une capacité de 8 000 m3/h. Ce service devrait être entièrement opérationnel à la fin de l’année.