Plusieurs trafics dans les ports européens constituent des niches et tendent à se consolider pour y développer de nouveaux flux. Ainsi, après la fin des quotas sur le sucre depuis le 1er octobre 2017, les trafics d’exportation se développent. Traditionnellement c’est à Haropa-Port de Rouen, à Calais et Dunkerque que ces trafics trouvent leurs débouchés. À Calais, le trafic de sucre a quasiment doublé en un an et devrait continuer sur sa lancée en 2018. À Rouen, le terminal Robust, spécialisé dans ces flux, a perdu son trafic d’exportation maritime depuis la campagne 2014-2015. Auparavant, le terminal Robust assurait 60 000 t d’expéditions de sucre par voie maritime. Une grande partie du sucre du terminal est repartie en camions citerne. Néanmoins, « le secteur du sucre reprend un second souffle ». L’évolution du marché engendre de nouveaux besoins auxquels Robust se prépare en investissant dans un poste de chargement de conteneurs.
Outre le sucre, les ports français accueillent aussi des trafics de pneus broyés à Lorient. Un trafic à faible valeur ajoutée qui a trouvé de nouveaux débouchés avec le Maroc en 2017 et qui permet d’afficher une hausse de 131,4 % à 26 101 t. Enfin, parmi les autres trafics de niche, intervient le bétail exporté sur les pays méditerranéens depuis le port de Sète. Si ce trafic perd 30,9 % à 32 721 t, le port du Languedoc reste un spécialiste de ce flux en ayant investi dans un parc à bétail sur le port pour préparer les animaux à sa « croisière ».