En attendant le 1er janvier 2020

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Deux ans avant l’échéance, le Bimco (Baltic international maritime council) a publié le 22 janvier un texte, co-signé avec des organisations environnementales, pour le bannissement des navires qui ne respecteraient par la norme de 0,5 % de souffre dans les soutes à compter du 1er janvier 2020.

Cette norme s’inscrit dans le prolongement de l’Annexe VI de la convention Marpol. Aujourd’hui, les navires peuvent utiliser des soutes dont les émissions de soufre ne dépassent pas 3,5 % m/m. Le 1er janvier 2020, ce taux sera ramené à 0,5 % sur l’ensemble de la planète. Dans le texte adopté dans le cadre de l’OMI le carburant visé par cette norme concerne l’ensemble des moteurs du navire qu’il s’agisse des unités centrales ou auxiliaires. La seule exemption est autorisée quand la sécurité du navire est en cause ou que des vies doivent être sauvées ou, enfin, quand un équipement tombe en panne.

À deux ans de l’entrée en vigueur de cette nouvelle norme, le Bimco et de nombreuses organisations environnementales, à l’instar de WWF, Friends of the Earth ou Clean Shipping Association, appellent au bannissement des navires qui ne respecteraient pas cette exigence. « La norme 2020 Sulphur Cap apportera des bénéfices pour l’environnement et la santé humaine avec la réduction du soufre dans les soutes des navires à partir du 1er janvier 2020, indiquent les signataires du texte. Dans le même temps cette nouvelle norme va augmenter les coûts d’exploitation des navires et obligera les gouvernements à relever un nouveau défi pour assurer le respect de cette norme. Pour s’assurer des bénéfices qui doivent découler de cette nouvelle norme, les organisations rappellent qu’il est de la plus haute importance que l’application de ce standard soit efficace et robuste globalement. » Le rôle des gouvernements sera donc essentiel pour préserver la bonne application qui pourrait aller jusqu’à créer une distorsion de concurrence et de marché. La solution préconisée par le Bimco et les organisations d’armements et écologiques est de bannir les navires qui ne disposeraient pas de soutes respectant cette norme.

L’alternative du GNL

L’entrée en vigueur de la nouvelle norme doit encore faire l’objet d’une discussion lors de la prochaine réunion à l’OMI du 5 au 9 février 2018 du sous comité sur la prévention de la pollution.

Pour répondre à ces nouvelles exigences, une des alternatives est de passer avec des soutes au GNL. Déjà, les armements intègrent cette variable dans la construction des nouveaux navires, à l’image de CMA CGM qui a commandé ses prochains porte-conteneurs avec une propulsion au gaz. En 2017, cette question a été de toutes les discussions. À deux ans de l’échéance, il s’avère que le GNL est devenu une alternative qu’il faut prendre en compte mais avec une inconnue: qu’en sera-t-il des infrastructures et des capacités à charger ce type de soutes dans tous les ports. Et pour aller plus loin, Olivier Journy, directeur général de total Marine Fuels Global Solutions a souligné dans un entretien avec le journal Ship and Bunker, que ce cap de 2020 « n’est pas la fin de l’histoire. Quand nous regardons sur la situation entre 2010 et où nous en serons en 2020, nous voyons que nous avons divisé par 15 les émissions de soufre dans les zones ECA et que nous allons les diviser par 10 sur l’ensemble de la planète à partir de 2020. De plus, si nous analysons ce qu’il s’est passé au cours des 20 dernières années dans le transport terrestre et si nous le comparons aux réalisations dans le maritime, je ne vois aucune raison pour que nous nous arrêtions à ce niveau et pourquoi il n’y aurait pas de nouvelles évolutions pour le maritime dans les prochaines années. »

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