En fin d’année 2016, tous les acteurs du monde maritime espéraient et tentaient de se persuader que 2017 seraient meilleure. Un vœu pieux après presqu’une décennie de crise économique. Les souhaits ne se sont pas réalisés entièrement. Il a fallu attendre le second semestre pour voir une lueur apparaître. Les armateurs ont vu leurs comptes s’améliorer, notamment sur le conteneur. Cette année 2017 aura été, une fois de plus, celle des variations erratiques pour tous les segments du maritime. La consolidation, que les opérateurs croyaient réservée au conteneur a fait tache d’huile sur le pétrole. Dans les vracs secs, les indices des taux de fret ont eu cette permanence de s’envoler et s’effondrer d’une semaine sur l’autre. Difficile de prévoir dans ces conditions mais cette fin d’année semble dessiner un avenir plus prometteur pour les prochains mois.
Cette année a aussi été marquée par l’entrée en vigueur de la convention sur les eaux de ballast (Ballast Water Management) et sur le verdissement de ce mode de transport. L’OMI s’est emparée du sujet. Du côté des armateurs, la volonté de passer à des soutes plus propres entre dans les mentalités. L’effort fait est considérable et devrait s’inscrire dans la durée. Les commandes des nouveaux navires intègrent cet élément et de plus en plus de chantiers se font une spécialité de cette nouvelle motorisation.
Dans cette période de crise économique et climatique, le monde maritime profite du dégel pour étendre son spectre. Le passage du Nord se renforce et les volontés américaines de développer la recherche et la production pétrolière dans cette région pourraient accroître le nombre de navires qui longent les côtes canadiennes, américaines et russes. Sur le continent eurasiatique, le projet Obor (One Belt, One Road, Route de la Soie ferroviaire et maritime) a continué d’entrer dans le vif du sujet. D’un projet, cette nouvelle liaison entre l’Europe et l’Asie ne cesse de proposer de nouvelles offres. Reprenant le chemin de Marco Polo, cette Route de la Soie, version XXIe siècle, s’étend comme une hydre. Elle va plus loin que la liaison Europe-Asie et descend vers l’Afrique, le Moyen-Orient pour devenir la colonne vertébrale de la prochaine décennie.
Autant de sujets variés qui ont émaillé l’année. Nous en traiterons quelques-uns sans vouloir être exhaustifs.