Alors qu’une incertitude plane toujours quant à l’éventuel arrêt de l’Usine du Sud, la Nouvelle-Calédonie reste accrochée aux déclarations fracassantes de Fabio Schvartsman, le PDG du géant brésilien Vale, qui a tout simplement affirmé vouloir se séparer de l’unité calédonienne déficitaire. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le directeur de Vale Nouvelle-Calédonie, Daryush Khoshneviss, devait être reconduit dans ses fonctions pour un durée de deux ans et a promis à ses salariés et sous-traitants une poursuite de l’activité, tout en s’efforçant de baisser les coûts de production. Voilà pour 2017.
Quant à 2016, l’évolution du trafic minéralier est de nouveau à la hausse, à hauteur de + 5,6 % au lieu de – 1 % l’an dernier. Parmi les 9 Mt de minerai de nickel déplacées, un record, 5,821 Mt (+ 4,5 %) ont été exportées, et 3,189 Mt (+ 7,8 %) ont fourni le trafic intérieur jusqu’au site de la SLN de Doniambo. En 2011, le trafic minéralier total était de 7,5 Mt, soit une augmentation en cinq ans de près de 16 %.
En ce qui concerne les trafics extérieurs, la Calédonie exporte 5,8 Mt de nickel, principalement en Corée du Sud (3,243 Mt), au Japon (1,7 Mt), en Chine (859 978 t) et marginalement en Australie (17 889 t).
La Nouvelle-Calédonie compte 16 centres de chargement de nickel. Parmi eux, le site de Nakéty (Canala, côte Est de la Grande Terre), vandalisé il y a quelques années, pèse 13,2 % des 9 Mt de nickel. Il est uniquement destiné à l’exportation et, donc, au trafic extérieur. Viennent ensuite les sites de Teoudie (Kaala-Gomen, côte Nord-Ouest, 12,4 %), Paagoumene (Kaala-Gomen, 11,1 %), Kouaoua (côte Est, 11 %), Népoui (Poya, côte Ouest, 7,7 %), Tontouta (Païta, côte Sud-Ouest, 6,9 %).
Du côté des ports privés, la SLN (Société le Nickel) a enregistré à Doniambo 3,9 Mt, dont 3,1 Mt de vracs solides pour le trafic intérieur et 520 975 t d’hydrocarbures venues de l’extérieur. Seulement 11 077 t sont parties de Doniambo (Nouméa).
Le port de Vale Inco en baie de Prony (Sud) a vu débarquer 1,8 Mt de vracs solides (89,9 %) et liquides (7,3 %) sur 114 navires, et a vu embarquer 83 387 t dont 75 806 de nickel et 7 099 de cobalt.
Enfin, le port privé de Koniambo nickel situé à Vavouto (usine du Nord de la Grande Terre) enregistre 706 696 t débarquées en provenance du trafic extérieur à bord de 35 navires, réparties en 521 536 t de vracs solides et 177 983 t d’hydrocarbures.