Depuis 2008, chaque année, nous formulons des vœux pour que la situation dans les différentes activités des clusters maritimes et portuaires s’améliore. Des vœux pieux puisqu’en une décennie, les tourments économiques mondiaux n’ont pas cessé de secouer les industries maritimes et portuaires. Sommes-nous arrivés au début de la fin ou à la fin du début? Toujours est il qu’une sensible amélioration des conditions économiques se fait jour. Après avoir marqué l’essai, il faudra le transformer, et là il ne s’agit pas d’une mince affaire. Les facteurs exogènes pèseront sur l’économie de la filière mais il appartient aussi au secteur de se prendre en mains pour assurer les premiers embellissements de l’économie et éviter de retomber dans les travers qui n’ont pas cessé au cours des dernières années. Le bilan rapide que nous faisons dans ce numéro des différents marchés du transport maritime le montre. La surcapacité n’est pas encore réglée même si des efforts sont entrepris. Les nouvelles règlementations qui vont s’appliquer dans les prochaines années pourraient être un détonateur pour un assainissement de la flotte. Et la transition écologique vers le GNL comme carburant marin sera aussi un élément positif. Tous les signaux sont au vert pour que l’économie maritime reprenne. La balle est dans le camp des opérateurs. Il ne s’agit pas seulement des armateurs mais aussi de tous les acteurs de la chaîne logistique. Le coût du transport maritime est si bas dans le prix final des biens, qu’il est peut-être temps de se poser la question d’accepter de payer plus pour un transport plus sûr. Claude Meisterman, directeur de la CFNR dans les années 90, le répétait à l’envi aux chargeurs et aux commissionnaires: « vous avez le transport que vous méritez ». Et parce que vous le valez bien, exigez le meilleur au juste prix pour que demain la crise prenne congé.
Édito
Et si la crise prenait congé
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