Quatre mois après s’être vu remettre un « Gold IT Award » lors du trentième congrès international de l’IAPH en Indonésie, MGI occupe à nouveau le devant de la scène avec, cette fois-ci, son projet en développement Channel Five, conçu par Christophe Reynaud, responsable du service Innovations de l’entreprise d’informatique phocéenne et présenté à Paris lors des Assises du port du futur par le chef de projets Bastien Boulnois. Après avoir mis en place le Cargo Community System (CCS) AP+ puis développé son successeur Ci5, MGI ouvre le chantier Channel 5.
« Ce capteur d’informations portuaires est un outil complémentaire du CCS Ci5, qui vise à réduire les aléas météorologiques et autres d’un port, ses congestions et à permettre aux utilisateurs de les anticiper, d’y remédier », indique Dominique Lebreton, directeur Audits et Projets de l’entreprise.
« Ce capteur d’informations n’existe dans aucun autre port du monde. Il est complémentaire d’un CCS et peut être développé dans des ports non équipés de CCS. Avec Channel 5, nous fournirons des informations par anticipation à la clientèle portuaire pour qu’elle puisse trouver des alternatives », explique-t-il, soulignant que MGI est partenaire technique du CEA Tech et que Seayard, un des deux opérateurs de Fos, en est devenu la société pilote. Les travaux engagés pour Channel 5 devraient s’achever courant 2018.
Jaap van den Hoogen, président du directoire de MGI, se félicite du trophée obtenu lors des Assises du port du futur. Il affirme: « Channel 5 s’inscrit dans la démarche des ports du futur. C’est un outil complémentaire au CCS Ci5 en matière d’intelligence artificielle. Il s’inscrit dans la stratégie 2015-2020 de MGI ». Selon lui, cette application confirme l’ouverture à l’international de l’entreprise.
Migration progressive entre AP+ et Ci5
Au-delà de ce projet, qui vient d’être couronné, MGI a également travaillé cette année sur le dossier de la cybersécurité. L’entreprise a été certifiée en juin aux normes Iso 27001 par l’Afnor, rappelle Dominique Lebreton, soulignant que la « cyberattaque qui a frappé Maersk cette année nous renforce dans cette démarche ». Une démarche qui semble à ses yeux, ainsi qu’à ceux de Jaap van den Hoogen, « d’autant plus essentielle que l’activité de MGI a pris un tournant international ».
Quant à la mise en production de Ci5, le responsable du service Innovations de l’entreprise estime que la feuille de route est tenue. « On confirme l’agenda annoncé. La version cible de Marseille sera achevée fin 2017. La version stabilisée de Thales est prévue pour fin 2017 aussi. Le programme de formation, nous le prévoyons pour février et mars 2018. Nous aurons 500 utilisateurs à former. La mise en production est programmée pour le début du deuxième trimestre, après avoir obtenu l’accord de la place portuaire ». Évoquant la migration entre AP+ et Ci5, Dominique Lebreton indique que « toutes les opérations entamées dans AP+ seront achevées dans Ci5. Ce sera une migration progressive », assure-t-il.
L’Iper et l’ENSM partenaires dans la formation continue
L’Institut portuaire d’enseignement et de recherche (Iper) qui dépend de l’EM Normandie et l’École nationale supérieure maritime (ENSM) du Havre ont signé une convention de partenariat afin de développer conjointement des programmes de formation continue maritime et portuaire. Partenaire de l’Organisation maritime internationale et doté d’un réseau de clients en France et à l’étranger, l’Iper a acquis un savoir faire reconnu dans le domaine de la formation continue maritime et portuaire. La vocation du partenariat qui a été signé est justement de capitaliser sur les complémentarités des deux établissements afin de leur permettre de développer ensemble de nouveaux programmes de formation continue très pointus. Trois programmes de formation continue qualifiante sont prévus pour 2018 au Havre. Il s’agit d’un cursus « Escale commerciale d’un navire » et ses deux volets complémentaires intitulés « L’Escale commerciale du navire focus juridique » et « L’Escale commerciale d’un navire-focus opérationnel ». Sur deux ou trois jours, ces formations s’adressent à tous les professionnels liés de près ou de loin à l’activité portuaire souhaitant acquérir ou approfondir leurs connaissances.