Après la cession d’UASC à Hapag-Lloyd en mai, la cession d’UACC (United Arab Chemical Carrier) qui doit intervenir dans les prochaines semaines se retrouve au point mort en raison de la rupture des relations diplomatiques entre le Qatar et les États du golfe. Après avoir cédé UASC, c’est désormais au tour d’UACC d’être mis en vente. UASC détenait la majorité des parts dans UACC. Pour le Qatar, la question de la cession d’UACC relève de Qatar Investment Authority. Pour arriver à leurs fins, UACC et l’autorité d’investissement du Qatar doivent négocier avec leurs homologues saoudiens pour trouver un accord sur cette vente. « Il n’y a plus de relations entre les Qataris et les Saoudiens depuis le mois de juin », a indiqué une source à Reuters.
Et pourtant, avant que la crise ne survienne, deux repreneurs potentiels se sont fait connaître. Depuis lors, ils ont retiré leur offre. Selon Reuters, les deux candidats à la reprise seraient, d’une part, le groupe saoudien Bahri (transporteur de vrac liquide de l’ancien groupe NSCSA) et Qatar Navigation. Actuellement, le marché du transport de produits chimiques connaît des temps difficiles. Dans le contrat entre Hapag-Lloyd et les actionnaires d’UASC, la cession d’UACC devrait se réaliser pour le mois de décembre 2018. Pendant ce temps, la direction d’UACC ne peut entreprendre de nouveaux investissements ni même se positionner sur le marché pour acquérir de nouveaux navires. Pour tenter de défaire la crise, le Koweït et les États-Unis essayent de renouer le dialogue entre Saoudiens et Qataris.