La conteneurisation progresse de 3 % en moyenne

Avec 158,9 MEVP transportés dans le monde, la conteneurisation enregistre une croissance de 2 % en 2016. Sur la dernière décennie, la croissance moyenne du volume transporté de conteneurs atteint 3 %. Un chiffre qui suit les évolutions du commerce international. Avec une croissance qui se tasse en Chine, c’est l’ensemble des flux internationaux qui enregistre une baisse. En effet, le taux de croissance sur la décennie ne cesse de se contracter ces dernières années. En 2010, le taux de croissance annuel de la décennie atteignait 8 %. Cinq ans plus tard, il est divisé par deux et, six ans plus tard, il n’est que de 3 %. Dans son rapport annuel, le consultant néerlandais Dynamar note que, depuis 2009, chaque année le trafic conteneurisé progresse entre 2 et 4 %. « Même si cela n’est pas spectaculaire, ce n’est pas déraisonnable ». Il faut y voir une réponse de normand: ce n’est ni bien ni mauvais. En regardant plus en détail, il s’avère que les flux intra-régionaux se portent mieux que les trafics inter-continentaux. Ces dernières années, la consolidation touche tous les secteurs du monde conteneurisé. Les armements, en première ligne, jouent leurs atouts et se regroupent par des fusions-acquisitions. En septembre 2016, la faillite de Hanjin a été un déclencheur démontrant que dans un État libéral un des plus grands opérateurs mondiaux pouvait couler. Les opérateurs de terminaux accompagnent le mouvement en prenant des positions sur des marchés parfois plus réduits, à l’image de P&O Ports à Sète. Quant aux ports, leur rapprochement se fait sous des formes nouvelles. Aujourd’hui, ils forment des clusters pour devenir des portes d’entrée vers des corridors desservant des marchés matures mais aussi émergents. Et dans ce concert polyphonique, des notes discordantes semblent fausser la partition. La course au gigantisme reste de mise sans qu’une approche globale du marché soit entreprise. La preuve en est: des unités de 22 000 EVP vont bientôt sillonner les mers alors que des navires sont toujours à l’ancre. « MacLean réveille-toi, tes enfants sont devenus fous! »