Lettre JMM n° 5077-4
Ce qui a changé: Selon des sources coréennes, c’est une question de prix qui aurait finalement décidé CMA CGM à passer commandes de neuf porte-conteneurs de 22 000 EVP aux chantiers navals chinois et non à Hyundai Heavy Industries. L’armateur français souhaitait en effet acquérir des navires dotés de moteurs bi-carburants fonctionnant à la fois au fuel et au gaz naturel liquéfié au prix de 160 M$ l’unité alors que l’entreprise coréenne ne voulait pas descendre en-dessous de 175 M$. Les financements proposés par l’État chinois et le fait que CMA CGM appartient à la même alliance que COSCO pourraient également avoir joué un rôle.
Quoi qu’il en soit, c’est un coup de semonce pour l’industrie navale coréenne qui se croyait technologiquement en avance pour la construction de ce type de navire. Les analystes estiment que ses concurrents chinois ont aujourd’hui en grande partie comblé leur retard, ayant profité des plans sociaux des chantiers navals coréens pour recruter des ingénieurs qui y travaillaient.