« Le projet de loi de finances pour 2018 traduit les ambitions du gouvernement pour accélérer la transition écologique et solidaire et rendre accessible la protection de la planète à tous les français dans leur quotidien, et en particulier les plus modestes », indique le dossier de presse du ministère en préambule. Pour le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, ce budget 2018 « marque la volonté du gouvernement de mettre concrètement en œuvre le Plan climat ».
Pour résoudre l’équation entre « sincérité budgétaire » et « protection de la planète », il a fallu rogner une partie des postes. Les transports semblent être les principales victimes. La priorité du gouvernement est avant tout de donner la priorité à l’entretien des infrastructures existantes. Les Contrats de plan État-Région devront se consacrer à la modernisation et à l’optimisation des réseaux de transport. L’Afitf (Agence pour le financement des infrastructures de transport en France) voit ses crédits augmenter. Ils doivent permettre l’entretient des réseaux existants dont 800 M€ seront dédiés à la route et 80 M€ pour le fluvial. « La dotation de l’Afitf doit lui permettre de faire face aux engagements pris tandis que l’impact budgétaire du cadencement de plusieurs grands projets (dont Seine-Nord Europe) sera examiné pendant les Assises nationales de la mobilité », indique le ministère. Dès cette annonce, la fédération Agir pour le fluvial a réagit. « Après l’annonce de la suspension du processus de réalisation du projet de canal Seine-Nord Europe, l’absence de référence au report modal vers le fluvial à l’occasion des Assises de la mobilité faite par le ministère, la non prise en compte de ce mode de transport qui devait, selon VNF lors de la COP21, être un acteur incontournable de la transition écologique, la fédération se demande si l’État a décidé de tourner le dos à la voie d’eau. »