Après avoir été déboutée en novembre 2016, l’association des victimes des déversements du Probo-Koala ont ouvert une nouvelle procédure judiciaire devant les tribunaux néerlandais. En 2006, le navire Probo-Koala a déversé des résidus de ses cuves dans des caniveaux d’un quartier d’Abidjan. Après ces déversements, 17 personnes sont décédées et des dizaines de milliers ont été intoxicées. Pour la société de négoce internationale qui avait affrété le navire, les déversements ne sont pas la cause directe de ces décès et de ces infections. Trafigura, basée à Genève et aux Pays-Bas à l’époque (depuis lors la société a quitté Amsterdam pour se relocaliser à Singapour), n’a jamais été condamnée pour les déversements. Des négociations amiable ont abouti avec des victimes tant en Grande-Bretagne qu’en Côte d’Ivoire.
Pour l’association des victimes, « Trafigura s’est méconduite en déversant ces déchets en Côte d’Ivoire et doit passer à la caisse », a indiqué l’avocat de l’association, Bojan Dekker. L’avocat de Trafigura, Albert Knigge, reconnaît que la société « n’aurait jamais dû déverser ses déchets à Abidjan et aux alentours. Nous ne voulons en aucun cas banaliser les faits mais la plainte des victimes n’est pas recevable car la fondation qui les représente n’est pas légitime. »
La cour d’Amsterdam devrait rendre sa décision dans les six prochaines semaines mais, selon les médias néerlandaises, cette action semble vaine.