À mi-exercice, le premier port maritime européen a grignoté des parts de marché sur ses concurrents. Du fait d’une forte hausse des transbordements conteneurisés (+ 9,3 % en EVP et 10,4 % en tonnage) sur le premier semestre, Rotterdam a augmenté sa part de marché à 30,9 % dans ce segment au sein du panel portuaire de référence Hambourg-Le Havre.
Toutes branches confondues, les transbordements s’affichent en hausse de 3,9 % (+ 5,2 % pour les vracs secs, - 1 % pour les vracs liquides) pour un total de 238 Mt de marchandises. Sur les dix segments exploités par le port néerlandais, deux seulement montrent des signes de faiblesse.
La chute de 8,5 % des transbordements de produits pétroliers provient d’une forte baisse des exportations russes du fait de nouvelles taxes qui les frappent. Quant à la baisse de 11, 7 % du trafic des autres marchandises de vracs secs, elle s’explique par un recul des transbordements de produits chimiques.
À côté de l’embellie semestrielle de l’ensemble du trafic, Rotterdam a fait part de plusieurs projets d’investissement privés d’ampleur, dont celui de 2 Md€ prévu par ExxonMobil, Shell et Gunvor pour moderniser leurs raffineries.
A noter aussi que Rotterdam va payer pour la première fois cette année l’impôt sur les sociétés, comme le lui impose désormais la Commission européenne.
Une situation inique selon la société d’exploitation du port qui estime dans son rapport d’activités semestriel que « les ports environnants n’acquittent cet impôt ou ne bénéficient de compensation que lorsqu’ils accusent des pertes ».