Les trafics du premier semestre des ports européens montrent un retour de la croissance. Le produit mondial brut en progression, la bonne performance des économies des pays émergents et une zone Euro qui sort de la récession participent à ce retournement. Sans crier victoire avant la fin du match, les ports européens semblent avoir réussi à passer le cap difficile de la campagne céréalière désastreuse du début d’année. Les trafics des marchandises diverses, conteneurs en tête suivis par le roulier, affichent de bonnes progressions. Les autres conventionnelles semblent aussi repartir. Seule ombre au tableau, les trafics rouliers qui ont parfois un peu tremblé, notamment sur les liaisons avec la Grande-Bretagne, comme si un effet « pré-Brexit » devait commencer à entrer en jeu. C’est plus sur les vracs, tant liquides que solides, que le premier semestre 2017 a été difficile.
Ici une diminution de la production sidérurgique, là-bas une réduction des approvisionnements en charbon et en coke, et ailleurs un basculement des trafics de vracs liquides d’un port à l’autre ont parfois entaché ces résultats semestriels dans l’analyse port par port.
Vers une fin d’année en fanfare
Ce bilan semestriel permet aussi de commencer à se projeter sur la fin de l’année. Les records enregistrés à Anvers ou encore à Gênes, l’embellie des trafics d’Haropa, et ce malgré la mauvaise campagne céréalière 2016/2017, mais une belle performance des conteneurs, la nouvelle dynamique du port de Marseille-Fos sur le roulier et le conteneur sont autant de signes qui laissent envisager une fin d’année en fanfare. La croissance des ports européens reste encore convalescente et fragile.