Les chiffres sont ceux de 2016 mais ils soulignent le déclin de la flotte de transport sous pavillon italien. Selon les chiffres publiés par l’association Confitarma, la confédération des armateurs italiens, la situation de la marine marchande est assez complexe dans l’ensemble. Les données brossent un tableau assez déplaisant pour les opérateurs du secteur puisqu’elles soulignent le déclin de la flotte italienne. Début 2015, celle-ci occupait la 17e place du podium au classement mondial. Un an plus tard, selon l’étude publiée par Vessels Value, le pavillon italien est détenteur de la 21e place en excluant les ferries, le roulier, les remorqueurs et les unités offshore. Force est de constater que la flotte de transport sous pavillon italien a perdu de sa valeur. À qui la faute? À la crise du fret maritime, des ventes, des échanges de pavillons, autant de facteurs qui représentent au final quelques milliards de dollars.
Dans le détail, en 2016, la flotte de transport italienne a atteint un total de 442 unités pour une valeur de la flotte de 6,6 Md$. Un nombre en recul par rapport au 455 dénombrés en 2015, selon Vessels Value, pour une valeur estimée à 8,1 Md$. La perte est importante tant en nombre d’unités qu’en valeur.
Des chiffres justifiés par la crise
Toujours selon cette étude, les armateurs italiens détiennent 101 vraquiers pour une valeur de 938 M$ et 7,8 Mt, et 251 navires-citernes estimés à 4,3 Md$. Les 28 navires gaziers GPL sont estimés à 433 M$ et les deux navires méthaniers à 75 M$. Pour Vessels Value, ces chiffres se justifient par la crise qui a frappé de plein fouet une partie des filières du secteur maritime à commencer par les vraquiers et entraîné une baisse de la valeur des actifs. À tout cela s’ajoutent, estiment les experts italiens, les difficultés liées au manque d’attention de la part du gouvernement malgré l’importance du transport maritime qui représente plus de 2,1 % du PIB italien.