La parole aux professionnels du transport maritime

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Le 23 juin 2017, soit un an jour pour jour après le vote des Britanniques décidant de quitter l’Union européenne (UE), une conférence sur les conséquences du Brexit pour le secteur maritime a été organisée par Armateurs de France en partenariat avec l’Union des entreprises transport & logistique de France (TLF), l’Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF), l’Union des ports de France (UPF) et les Agents maritimes et consignataires de France (AMCF). En introduction de la conférence, Jean-Marc Roué, président d’Armateurs de France, a rappelé que la Première ministre britannique Theresa May avait officiellement informé le Conseil européen de son intention de quitter l’UE en invoquant l’article 50 du traité de Lisbonne le 29 mars 2017.

Des économies imbriquées

Le Royaume-Uni (RU) est devenu membre de la CEE en 1973, et du marché unique en 1993. Le pays n’appartient toutefois pas à la zone euro. Il a obtenu le droit de ne participer qu’à une partie des dispositions Schengen et a conservé celui de contrôler les personnes à ses frontières. Le traité du Touquet signé en 2003 entre la France et le RU crée un cadre juridique permettant aux douanes britanniques d’effectuer les contrôles sur le territoire français. Les passagers se rendant au Royaume-Uni sont ainsi contrôlés par la police aux frontières française et britannique au port de Calais. Il n’empêche que la construction européenne a conduit à une forte imbrication des économies des pays membres ainsi qu’à la libre-circulation de leurs citoyens sur le territoire de l’UE. Ces liens vont se poursuivre après le Brexit. Le transport maritime, comme les autres modes, a été l’un des vecteurs de cette construction. Il est concerné par la redéfinition des relations entre le RU et l’UE. Selon Armateurs de France, il convient de s’assurer que les effets du Brexit seront aussi limités que possibles sur les futurs échanges entre les deux parties, et de minimiser les distorsions de concurrence. Les opérateurs ont besoin de visibilité et de stabilité, et doivent être étroitement associés au processus de négociations.

« Les modalités de négociation se sont précisées, a indiqué Jean-Marc Roué, mais le flou demeure sur les conditions de sortie, d’autant plus depuis les élections législatives du 8 juin 2017 » qui ont vu Theresa May perdre sa majorité absolue à la Chambre des communes alors qu’elle espérait obtenir une majorité renforcée pour négocier le Brexit avec l’UE et ses 27 membres.

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