Route de la soie et Méditerranée, les deux mamelles des économies portuaires

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Avec la nouvelle route de la soie, les exportations italiennes devraient augmenter de 3 % d’ici à 2020. Selon l’institut de recherches économiques SRM, l’économie italienne ne devrait pas être la seule à bénéficier des bienfaits de l’ouverture d’un nouveau canal avec l’Empire du Milieu. Pour SRM, le programme mis au point par les Chinois prévoit un investissement de quelque 1 000 Md$ étalés sur une période encore indéfinie. Cette énorme enveloppe permettra de renforcer ou construire des infrastructures maritimes, des autoroutes, des aéroports et aussi des réseaux ferrés dans toute la zone méditerranéenne, plus particulièrement en Grèce, Hollande, Israël et Turquie. Cette opération devrait aussi permettre aux Chinois, dans un premier temps, d’exporter l’équivalent de plus ou moins 780 Md$ et d’importer 570 Md$.

Si cette opération est globalement considérée comme une très bonne nouvelle en ce qui concerne les retombées qu’elle va générer pour l’ensemble des pays impliqués dans ce projet, certains haussent tout de même les sourcils. « Restons attentifs et n’oublions pas, à cause de la mode chinoise, les routes occidentales en direction de l’Amérique du Nord (États-Unis et Canada) et du Sud, c’est-à-dire Brésil et Argentine », estime Pietro Spirito, patron des ports de Naples, Salerne et Castellamare. Les inquiétudes de Pietro Spirito sont compréhensibles, la région de la Campanie ayant des liens étroits avec le marché américain notamment au chapitre de l’agroalimentaire qui pèse l’équivalent de 3 Md$ dans la balance de l’économie régionale.

Un trafic de 17 Mdt pour 2030

Dans son rapport présenté à Naples début juin, SRM brosse aussi un bilan du transport maritime mondial qui a dépassé pour la première fois en 2016 la barre des 10 Mdt. Une partie, 20 % de ces marchandises, a transité par la Méditerranée. Toujours selon SRM, en 2030, le transport maritime devrait dépasser les 17 Mdt. Le volume de trafic en Méditerranée a quintuplé durant les vingt dernières années, et plus de 1 MEVP transitent chaque année dans les 17 ports situés dans tout le bassin. L’élargissement du canal de Suez joue un rôle important dans les échanges. À titre d’exemple, explique SRM, le volume de trafic a augmenté de 10,6 % l’an dernier par rapport à 2015, et 17 000 navires avec à bord l’équivalent de 819 Mt ont traversé le canal. « La zone méditerranéenne fait preuve de dynamisme et son potentiel d’exploitation augmente d’année en année. Nous devons saisir la perche pour profiter des nouvelles opportunités afin de renforcer nos positions », estime pour sa part Maurizio Barracco, de SRM.

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