Le 30 juin dernier, le terminal ICO, dans l’avant-port de Zeebrugge, accueillait le premier train en provenance de l’usine d’assemblage de Geely à Daqing dans la province de Heilongjiand. Un convoi de 58 conteneurs de 40’, chacun d’eux contenant trois à quatre voitures de luxe de type S90. Sur cette section de la route de la soie, ce train est passé par la Russie – changement de gabarit à la frontière – le Belarus, la Pologne et l’Allemagne où il y a eu transfert des conteneurs sur des wagons de la DB. La traction a été reprise par l’opérateur Lineas (31 % SNCB/69 % ArgosSodipec). Le trajet de 8 000 km a été parcouru en 20 jours. Les animateurs sont: le groupe Changjiu Logistiques qui engage ses propres conteurs et a lancé le China Europe Railway. Selon Chen Gang, vice président de CL, le prix du transport est élevé, entre 6 500 et 7 000 dollars le 40’, mais il faut tenir compte d’une intervention financière des autorités.
Un prix élevé
Sept trains sont organisés chaque semaine, dont trois axés sur Zeebrugge, les autres sur Hambourg, Milan et Varsovie. Le prix est élevé, mais un transport maritime prendrait 30 à 35 jours et des transports terrestres vers des ports chinois sont beaucoup trop chers vu les distances. Enfin, le concept actuel permet de faire du direct usine-centre de distribution. De Zeebrugge, les voitures seront expédiées vers divers marchés européens. Ce trafic portera sur 30 000 à 40 000 voitures par an. Selon le ministre de l’Économie fédéral belge, Peeters, il n’est pas question d’une concurrence avec l’usine Volvo de Gand, des accords ayant été bien précisés à ce sujet. L’objectif est maintenant de s’assurer d’un fret de retour: des pièces détachées pour Volvo et d’autres marques, et du breakbulk.