Des bureaux d’études préparent un nouveau concept de porte-feeders appelé Seahorse Ship System. D’après les premières informations dont on dispose, il s’agit de réaliser un navire mère de quelque 350 m de long, semi-submersible et qui transportera six petits feeders d’une capacité unitaire de 2 250 EVP. La capacité totale d’un tel navire serait donc de 13 500 EVP. Les opérations de chargement/déchargement de ces feeders se feraient par flottaison. Le navire de mer n’entrerait pas dans les ports, restant stationné en attente au large.
Théorie d’exploitation
La théorie d’exploitation serait la suivante: résoudre les problèmes de congestion des grands terminaux que fréquentent des ULCS, ceci en distribuant directement dans d’autres ports des boîtes pour la manutention pour lesquelles il ne faudrait pas disposer de portiques de troisième et quatrième générations. Le système devrait permettre une diminution des coûts sur le plan du pilotage, du remorquage et des droits portuaires. Ce serait à l’avantage des chargeurs/réceptionnaires étant donné que les opérations seraient plus rapides, que la logistique terrestre serait accélérée grâce à la proximité des terminaux de ports plus proches des centres de collecte et de distribution de l’hinterland.
Théoriquement, si l’on peut évoquer la perspective d’une éventuelle révolution dans l’évolution du liner, bien des problèmes se posent. À commencer par celui des coûts de construction, d’exploitation notamment des feeders. Quelle sera la capacité de manœuvrabilité de ces unités en mer? Quel type d’équipage?
Projet intéressant, certes, mais qui vient peut-être un peu tard. Les flottes d’ULCS de 14 000 EVP à 21 000 EVP sont là et vont encore se développer. De même que les grands terminaux sont équipés en conséquence et accrochés à des réseaux logistiques ferroviaires, routiers et fluviaux, qui couvrent l’hinterland.