Les problématiques de la sûreté en Afrique

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Le Carrefour du Journal de la Marine Marchande a réuni des représentants des clusters portuaires et maritimes d’Europe et d’Afrique le 12 mai à Paris. Comme chaque fois depuis six ans maintenant, cet événement a été organisé autour de deux tables rondes permettant des échanges sur la sûreté ainsi que sur les évolutions de deux trafics spécifiques, les produits forestiers et les marchandises sous température dirigée. Il s’est conclu par la remise de trois trophées dans le cadre des Paris Africa Ports Awards.

La première table ronde a eu pour thème « la sûreté de la supply-chain et ses particularités en Afrique ». Elle a été introduite par Yann Alix, de la fondation Sefacil, qui a listé « les cinq dimensions de la sûreté logistique en Afrique ».

La première dimension concerne la présence de très nombreux produits falsifiés sur les marchés africains et qu’il faudrait résorber « par une meilleure traçabilité logistique et un assèchement des filières mafieuses internationales ». La deuxième porte sur les actes de piraterie en recrudescence le long des côtes de l’Afrique de l’Ouest avec 96 incidents recensés en 2016 dans le golfe de Guinée, soit 50 % du total mondial. « Une collaboration sous-régionale et des investissements tous azimuts » sont nécessaires pour établir une sûreté maritime dans cette partie des eaux du continent africain. Vient ensuite le passage portuaire « à moderniser par une transparence des acteurs et la dématérialisation des procédures ». La lutte contre le poids du secteur informel, y compris dans les activités qui devraient être régaliennes comme la police, la douane et la gendarmerie, est une quatrième priorité. Le nombre d’arrêts informels est supérieur à 20 pour 100 km parcourus sur les routes ouest-africaines.

Ces problématiques à résoudre n’empêchent pas que « la logistique constitue un secteur d’avenir en Afrique de l’Ouest pour la facilitation des échanges dans la sous-région ». Compte tenu que la part du commerce intrarégional du continent est inférieur à 15 % en 2016.

Tobie Mvondo Ekanga, Conseil national des chargeurs du Cameroun (CNCC): « Pour les chargeurs, les questions de sûreté ont un impact sur la fluidité et les coûts d’acheminement. Le CNCC mène des actions de sensibilisation et de formation en matière de sûreté. Pour faciliter les échanges et les procédures, il y a le bordereau électronique de suivi des cargaisons. »

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