Les navires concernés sont des yachts comme le Clio, le Silver-Spirit, le Seabourn-Quest ou encore le Corinthian, qui embarquent un nombre réduit de passagers et leur proposent des prestations haut de gamme, et même quasi personnalisées quand il s’agit d’excursions. Leur taille ne se prête guère à l’amarrage au môle d’escale, comme cela se pratique pour les grands navires, leur escale se fait donc dans le bassin à flot.
Les grands paquebots, plus classiques, sont cependant eux aussi au rendez-vous cette année, avec notamment onze escales de P&O, un record dans l’histoire des croisières à La Rochelle. Parmi eux, le géant Britannia – 330 m de long et de 3 500 à 4 000 passagers – est présent chaque année depuis sa sortie des chantiers en 2015 et a même prévu cette année trois escales rochelaises.
50 000 passagers attendus
Au total, ce sont 50 000 passagers qui sont attendus sur les quais du Grand port maritime cette année. Ils ont été 42 000 l’an dernier pour 31 escales. Les Britanniques sont les plus présents et représentent 76 % des croisiéristes, suivis par les Américains (15 %) et les Allemands (8 %). Une étude menée en 2013 par l’Office de tourisme de La Rochelle montrait que chaque passager dépensait en moyenne 70 € pendant les quelques heures passées à terre. Quant au personnel que nécessitent les escales, le port a calculé qu’un paquebot de 2 000 passagers mobilise pas moins d’une soixantaine de personnes, depuis les pilotes jusqu’aux guides touristiques en passant par les lamaneurs, les chauffeurs de bus et de taxis ou encore les hôtesses d’accueil.
La bonne réputation de La Rochelle attire de nouveaux navires. Cette année par exemple, douze navires y font une première escale inaugurale. L’intérêt encore récent pour les croisières atlantiques en Europe accompagne le développement de la flotte de paquebots. Ce phénomène a aussi son revers. Les ports voient leur fréquentation augmenter, avec les problèmes de congestion que cela suscite parfois pour les réservations. Ce qui entraîne aussi, de la part de certaines compagnies qui cherchent à se prémunir d’éventuels refus, des préréservations non confirmées voire non honorées ensuite.