Certains navires accostent à Port-Vendres, d’autres restent au large de Collioure. La plupart des croisiéristes (82 %) sont des Américains « en quête d’authenticité et de patrimoine historique, vieilles pierres, peintres de Collioure, musée de Céret, Perpignan », explique Marc Bernadi (CCI de Perpignan). Soixante-quinze pourcents des croisiéristes ont plus de 50 ans, 48 % réservent via une agence de voyages et 40 % attendent d’être à bord du navire pour se renseigner sur les escales de la croisière. Principal critère recherché par les compagnies: disposer de places à quai pour éviter aux paquebots de devoir rester au large, comme c’est le cas sur le terminal fruitier de Port-Vendres (conseil départemental des Pyrénées-Orientales). La création d’un troisième quai est prévue pour booster la plaisance et le trafic de croisières encore embryonnaire (environ 5 000 passagers), en contact avec le centre-ville. L’aménagement, chiffré à 36 M€, comprend la démolition du hangar et du quai Dezoums existants, le dragage des fonds à 9 m (contre 8 m actuellement) et la construction d’un quai d’une longueur de 170 m et d’une largeur de 21 m.
État des lieux
Les compagnies déjà présentes et qui restent en 2017 sont: Windstar Cruises, Azamara Cruises et Sea Cloud Cruises. Une revient (Croisières du Ponant) et une autre est nouvelle (Oceania Cruises). Deux passagers sur trois descendent à quai, et parmi eux, 70 % passent plus de trois heures à terre. La dépense moyenne d’un croisiériste descendu à quai s’élève à 130 € (97 € sans les excursions organisées), indique la CCI de Perpignan. Les restaurants sont les principaux bénéficiaires. Les retombées économiques dans le département sont évaluées en 2015 à 127 800 €. Parmi les points négatifs relevés par les touristes, trois ressortent: les magasins fermés (48,3 %), l’accueil de la population locale et les toilettes (propreté, voire absence à Collioure), pour 14 %.