Selon le dernier rapport de Clia (Cruise Lines International Association) sur l’état de l’industrie de la croisière, en 2017, quelque 25,3 millions de passagers sont attendus par les compagnies maritimes. En 2016, les premiers chiffres publiés ont établi que 24,2 millions de croisiéristes ont préféré ce type de vacances dans le monde. Ainsi, en 2016, la progression des passagers s’établit à 4,3 %. Sur les huit dernières années, à savoir depuis 2009, la croissance du nombre de passagers à bord des navires de croisière a augmenté de 23 %. L’industrie se porte bien et avec elle toutes les filières annexes. Ce sont d’abord les chantiers navals, puisqu’en 2017 il est prévu que 26 navires – dont 13 unités maritimes et 13 unités fluviales – seront livrés pour une capacité de 30 000 passagers, ce qui représente un investissement global de 6,8 Md$.
Pour sa part, l’impact économique de la croisière tend à se tasser. En 2015, la croisière a généré 956 597 équivalents temps plein dans le monde, le paiement de 38 Md$ de salaires et 117 Md$ injectés dans l’économie mondiale. Des chiffres qui traduisent un plafond puisqu’en 2014, avec un trafic passagers moindre (22,04 millions de passagers), le paiement de salaires a été de 39,3 Md$ et l’injection de 119,9 Md$ dans l’économie mondiale. Les grands marchés de la croisière changent peu.
Le potentiel chinois grandit
Les Américains, suivis par les Anglais et les Allemands, représentent à eux seuls la moitié des passagers. Si la France se place comme un marché émergent avec 615 000 passagers, le potentiel chinois grandit rapidement. En 2015, 986 000 Chinois ont été séduits par la croisière. Et pour l’avenir, la Clia prévoit que 48 % des non-croisiéristes actuels pourraient y venir, avec une proportion de jeunes de plus en plus grande. Il ressort aussi que les croisières thématiques, comme celles dans les régions polaires ou les croisières fluviales, enregistrent un regain d’intérêt.