« L’année 2016 a été une année record pour la croisière avec 291 958 passagers, soit une croissance de 21,2 %. Une année marquée par la diversité des opérateurs et le positionnement de paquebots de luxe », résume Jérôme Giraud, directeur des ports de la rade de Toulon.
Les armements haut de gamme étaient en effet au rendez-vous. Les passagers embarqués sur les paquebots TUI, NCL ou Viking Ocean Cruise ont pu apprécier la nouvelle gare croisière du môle d’Armement de la Seyne-sur-Mer et le terminal Toulon Côte d’Azur entièrement réhabilité.
Un recul à prévoir
Le taux de satisfaction des passagers pour la qualité d’accueil atteint 91 %. « Nous avons intégré à nos installations le plus haut niveau de sûreté sans nuire à l’accueil des passagers », commente Jérôme Giraud. Cependant, le port varois ne restera pas sur cette tendance haussière en 2017. Le transfert de 30 escales à Marseille d’Aida Cruises va entraîner un recul de l’activité de 16,8 % avec 243 000 croisiéristes. Selon le directeur du port de Toulon, le choix de la filiale de Carnival de transférer ses escales à Marseille répond à une stratégie de groupe, la compagnie américaine détenant la moitié du capital de la société MPCT, gestionnaire du terminal croisière de Marseille.
La CCI de Toulon table sur la mise en service du futur quai croisière en 2020. Les travaux devraient démarrer en septembre 2018, une fois la phase d’études préparatoires (conduites par Vinci) achevée. Cet investissement de 45 M€ devrait permettre d’accueillir les paquebots de la classe Oasis (365 m de long).
Repli méditerranéen
Face aux actes terroristes qui déstabilisent l’Europe et les pays du bassin Méditerranéen, certains opérateurs de croisière ont pris l’option de repositionner leurs paquebots dans des régions apaisées, l’Asie en tête. Une tendance à laquelle fait face l’ensemble des ports du sud de la France. Néanmoins, la sortie de chantier de 70 nouveaux paquebots pourrait redynamiser l’activité à compter de 2018. « La situation reste fragile et les attentats peuvent bouleverser la donne », souligne Jérôme Giraud.