« Le TGO redevient une tête de ligne », se félicite James Lecoq, responsable logistique du TGO et président de l’association Cruises Nantes Saint-Nazaire, qui depuis deux ans parcourt les salons spécialisés pour mieux faire connaître le territoire et ses possibilités d’escales. « On voudrait se positionner entre les croisières du nord et du sud de l’Europe », affirme-t-il. Initialement, l’estuaire de la Loire disposait de trois lieux d’escales. À Saint-Nazaire, à Montoir, au TGO et à Nantes, plus précisément au peu attractif touristiquement parlant terminal à bois de Cheviré, faute de pouvoir aller jusque dans le centre-ville en raison du pont de Cheviré. Dans une moindre mesure, Montoir est à la même enseigne, le pont de Saint-Nazaire empêchant les plus gros navires de débarquer leurs passagers. « Or les navires sont de plus en plus gros », note James Lecoq. En 2017, l’estuaire de la Loire accueillera 13 escales dont huit organisées au TGO. Des unités pouvant atteindre 230 m, exploitées par Holland America, Saga Cruises, Hapag-Lloyd, P&O ou Fred Olsen. La fréquentation est identique à 2016, mais loin de la cinquantaine de navires venant humer le centre-ville de Bordeaux. Si Saint-Nazaire a mis en place un système de navettes efficaces pour capter cette clientèle, Nantes ne se serait pas encore positionné sur le sujet. Et pourtant, un croisiériste dépenserait en moyenne 120 $ par escale. Une question politique qui avant d’être tranchée devra être abordée. Comme celle de l’aménagement d’un avant-port à Saint-Nazaire, si l’on veut voir revenir les nouveaux-nés de l’estuaire de la Loire.
CroisiEurope a trouvé son rythme de croisière sur la Loire
Ça n’était pas gagné d’avance. Non contente d’essuyer les plâtres d’une création de ligne en avril 2015, la compagnie strasbourgeoise CroisiEurope, leader européen de la croisière fluviale, a dû commencer par apprivoiser les caprices de la Loire. Suite à la construction et au lancement du bateau à aubes Loire-Princesse, les croisières sur le fleuve entre Saint-Nazaire, Nantes et Bouchemaine, près d’Angers, semblent avoir finalement trouvé leur public. Pas au point cependant de lancer un deuxième bateau, dont le projet n’est semble-t-il plus d’actualité. « Le taux de remplissage atteint 95 % avec une fréquentation à 60 % internationale et à 40 % française. Ce qui montre que la clientèle française s’accapare un produit habituellement prisé par une clientèle étrangère »,assure Éric Collange, directeur commercial de CroisiEurope.