Suite aux articles sur les conséquences du Brexit parus dans le Journal de la Marine Marchande n° 5072, Jean-Marc Roué, président d’Armateurs de France, nous a fait part des remarques suivantes:
« Dès mon élection à la présidence d’Armateurs de France, le 4 avril, j’ai placé la question du Brexit en tête des priorités. Pour une raison évidente: vecteur de la mondialisation, le shipping – et, plus généralement, l’économie bleue – repose sur l’ouverture des frontières. Pour nous, armateurs, l’ouverture au monde est inscrite dans notre ADN.
Depuis 60 ans, le transport maritime a toujours soutenu la construction européenne. La décision britannique du 23 juin est inquiétante à plusieurs titres, pour l’unité de l’Europe, la libéralisation des échanges entre ses membres, etc.
Devant nous, deux années de négociations s’annoncent difficiles et impacteront notre secteur d’activité avec une nouvelle articulation des échanges entre le Royaume-Uni et le continent (volumes, fluidité et procédures douanières). Deux années pendant lesquelles nous défendrons les intérêts du transport et des services maritimes français. Comment? En veillant à limiter les effets du Brexit sur les échanges commerciaux et en garantissant aux opérateurs visibilité commerciale et stabilité juridique.
Dans le futur tour de table des négociations nationales et européennes pour la défense du transport maritime, Armateurs de France œuvrera sans relâche sur tous les fronts (concurrence et fiscalité, environnement et sécurité maritime, droit social) pour éviter toute distorsion de concurrence. Dans cette bataille qui commence, je serai le premier défenseur du pavillon français! »